Les vacances prolongées et l’ennui s’installe chez les apprenants

Depuis l’avènement de la Covid-19 au Gabon au mois de mars dernier, les élèves sont en vacances, et donc sans activité. Une situation qui commence à devenir insoutenable pour ces jeunes qui ont souvent supporté trois mois de temps morts mais au-delà, l’ennui s’installe. Comment occuper ces jeunes depuis cinq mois bientôt, quant on sait que les espaces de jeux sont quasi inexistants ?

Rien n’est fait pour que les jeunes gabonais s’épanouissent en ce moment du moins, depuis l’avènement de la Covid-19. Le confinement partiel, puis total et maintenant allégé avec des restrictions de toute nature. Pas de jeux collectifs, pas de cultes, pas de sorties dites non essentielles, pas de cinémas qui n’existent d’ailleurs pas de fait bref, rien pour sortir de l’ennui.

Dans les familles, les seule distractions restent la nourriture et la les programmes télévisés et donc, la sédentarité à l’origine de l’obésité source de nombreuses maladies. Face à cette inactivité, certains parents gavent leurs enfants de toutes sortes de friandises pour les calmer  et les distraire mais en réalité, ils aggravent leur cas. Depuis cinq mois bientôt, les vacanciers ne savent plus où donner de la tête ; leurs lits étant devenus répulsifs à force de le solliciter.

Yvan  et Marc, deux adolescents assis devant une terrasse au quartier Avorbam au Nord de Libreville  sont amis et voisins mais ils disent passer des moments difficiles ; les termes du premier cité, «  je suis en vacances mais ce sont les pires vacances de ma vie. Je ne peux ni voyager pour aller chez ma grand-mère, ni jouer avec mes potes or, les vacances nous donnent souvent l’occasion de décompresser et nous amuser mais là, c’est juste la prison ». Son ami Marc renchérira « pendant les vacances, j’avais souvent mon stage mais cette année rien n’est possible : pour boire un jus, je dois encore demander à ma mère. Les King-off chez le boutiquier qui nous occupaient  n’existent plus : franchement je préfère que l’école reprenne ».

Dans les plaintes de ces  jeunes, l’absence des ères de jeux et surtout, la période de vacances scolaire devenue interminable ressortent avec insistance. Et avec les mesures barrières sommes toutes salutaires, impossible d’envisager les matchs de football et d’autres activités ludiques dans les quartiers pour occuper ces jeunes.

Les conséquences collatérales dues à cette longue période d’inactivités pourraient s’avérer irréversibles et nécessiter la mobilisation d’énormes sommes d’argent pour y remédier. 

Christian BEYEME

Share on facebook
Facebook
0
Share on whatsapp
WhatsApp
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
0