Le Dr Guy Patrick Obiang au secours des malades mentaux

Le
personnel du centre psychiatrique de Melen sommé de faire tomber les rideaux
sur le spectacle désolant qu’offrent les personnes atteintes des maladies
mentales à travers la ville. Une
décision prise alors que le Chef du Département de la santé visitait cette
structure en mal de fonctionnement depuis des longues années.

Nouvellement porté à la tête du Ministère de la santé, le Dr Guy Patrick Obiang s’est aussitôt mis au travail. Parmi les chantiers auxquels le membre du gouvernement s’est attaqué, le centre Psychiatrique de Melen qui depuis des années, connaît des difficultés d’ordre tant structurelles que fonctionnelles. Ce Médecin de formation a vu sa sensibilité heurtée par la perte de la dignité des hommes, des femmes et parfois des enfants victimes des troubles psychiatriques. « Il est insupportable de voir le spectacle que nous voyons à Libreville. (…) j’ai donné aux personnels 7 jours pour sortir ces malades de la rue pour protéger la dignité humaine », martèlera le patron de la santé.

Sept jours pour permettre au personnel soignant de stopper le spectacle repoussant des malades mentaux. Parfois nus, mangeant dans les poubelles ou se livrant à des actes de violence quand ils ne s’adonnent pas publiquement à l’acte sexuel, ces malades ne demandent qu’à être pris en charge. Seulement dans les familles, le rejet de certains parents ou la violence des malades eux-mêmes, peuvent constituer un frein à leur prise en charge médicale. Mais pour intercepter ces malades mentaux errants, le personnel du centre psychiatrique de Melen dispose t-il du matériel nécessaire ; ambulance appropriée comprise ?

Les grèves à répétition dans cet unique centre pour malades mentaux en Afrique centrale, un signe du coma dans lequel il se trouvait. Plusieurs malades internés ont fini par s’échapper pour retourner à la rue. Le Dr Guy Patrick Obiang a aussi donné des directives pour la reprise des consultations externes ; des conditions de vie de la trentaine de malades internés devant elles aussi, être revues.

Si la structure est longtemps restée en souffrance, l’heure est peut-être arrivée pour les malades et le personnel du Centre Psychiatrique de Melen de voir leur condition de vie s’améliorer.