La loi numéro 042/2018 du
05 juillet 2019 portant code pénal, à son chapitre 14 parle des sanctions sévères infligées à tout
pratiquant de la sorcellerie, du charlatanisme et des actes d’anthropophagie,
hautement saluée par l’ALCR, l’association de lutte contre les crimes rituels
qui a animé une conférence de presse pour dresser le bilan de son combat depuis
une décennie.
Parler de « crimes rituels » il y’a quelques temps apparaissait comme un délit tant le déni de ce phénomène s’était installé voir institutionnalisé. Des familles entières auraient vu les leurs disparaître sans traces, lorsque les corps mutilés ne se retrouvaient pas dans certains lieux les plus improbables. Nul n’était donc à l’abri, la méfiance allait grandissant bref, le climat devenait délétère. Les faits devenant redondants, Jean Elvis EBANG ONDO qui dans la foulée avait perdu dans des conditions mystérieuses un enfant, a rompu le silence en créant l’ALCR, l’association de lutte contre les crimes rituels qui a fédéré d’autres familles elles aussi, victimes de ce fléau.
Les larmes et les autres formes de recours n’avaient pas pu mettre un terme au chagrin des familles des victimes qui pour certains, étaient accusés à tord ou à raison d’être de connivence avec les « ritualistes ». Mais aujourd’hui, un brin d’espoir renaît avec le nouveau code pénal car selon Jean Elvis EBANG ONDO, « ce texte juridique important comporte plusieurs lois adoptées par les représentants du peuple Gabonais et parmi ces lois, figurent les articles sur les crimes rituels ou crimes avec prélèvement d’organes. Ce sont des avancées de notre lutte active menée depuis une dizaine d’années », affirmera t-il pendant la conférence de presse.
En effet, le titre 4 du nouveau code pénal condamne « la traite des Etres humains » et en son article 355, est prévue la peine des contrevenants ainsi qu’il suit : « est puni à la peine de la réclusion criminelle à perpétuité, les coupables de meurtre commis à des fins de prélèvements d’organes, de tissus, de sang, ou de tout autre élément ou produit du corps de la victime. Le meurtre suivi d’un tel prélèvement à des fins mercantiles ou rituelles est puni de la même peine ».
Le camp de l’ALCR a crié victoire, tout comme bon nombre de Gabonais qui dormaient du sommeil du crocodile. Désormais, les crimes rituels ou de sang ne seront plus impunis selon la loi : encore faudrait-il que son application soit effective.
L’ALCR interpelle les pouvoirs publics, les Représentations diplomatiques ainsi que la première dame du Gabon Sylvia BONGO ONDIMBA, en vue de renforcer cette lutte et « sensibiliser les Gabonais des neuf provinces sur cette nouvelle loi avant les mouvements politiques qui s’annoncent dans le futur ».
JB.
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