L’absence d’eau courante devenue une préoccupation majeure au quartier Dragages à droite dans le 6ème Arrondissement de la Commune de Libreville. Une situation qui impose le recours à d’autres moyens aux familles pour s’approvisionner en eau, peu importe sa qualité. Les plaintes aux allures de coup de gueule des populations de cette zone sont de nature à susciter de la compassion.


Des images presque choquantes d’enfants de cinq ans transportant sur la tête ou trainant sur leurs petite mains, des bidons d’eau qu’ils sont allés chercher dans d’autres quartiers pour soulager leurs parents. Le scénario se répète au fur et à mesure que l’on avance vers le quartier Dragages de Nzeng-Ayong ; lorsque ce ne sont pas des brouettes pleines de bouteilles qui se chargent de cette besogne. Ce n’est pas une partie de plaisir mais une véritable corvée qui dure et dont ne peuvent supporter davantage les riverains. Théophile, un autochtone revient sur ses souffrances, « depuis 2009 on n’a pas l’eau ici ; il y’avait des installations mais tout est détruit. Moi j’étais obligé de creuser un puits chez moi, venez voir. Vous voyez combien de fois nous souffrons ? » Voyager pour aller acheter de l’eau dans les lavages implique aussi les frais de transport par conséquent, « nous dépensons énormément et parfois trop pour de l’eau, si nous devons aussi calculer le transport que nous payons avec nos récipients », a expliqué Rita à bord d’un 4×4 surchargé de bidons d’eau.
Disant avoir fait tous les recours nécessaires, les habitants de Dragages à droite interpellent une fois de plus, la SEEG la pourvoyeuse d’eau du pays, afin qu’elle mette un terme à leur calvaire car l’eau c’est la vie.
Christian BEYEME
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