Quelle considération pour les enseignants au Gabon ?

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L’inertie du système
éducatif gabonais et le statut de l’enseignant ne font plus qu’un, au
regard  des plaintes des transmetteurs du
savoir : les différentes primes et les vacations impayées pour  ceux qui ont un poste budgétaire, pendant que
les autres  sortis des écoles continuent d’attendre,
lorsqu’ils ne sont pas tout simplement employés à crédit c’est-à-dire travaillent
mais sans salaire. Autant de raisons pour s’interroger sur la place accordée à
l’enseignant au Gabon.

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Le bouc émissaire de ces deniers temps pour justifier tous les dérapages est la Covid-19 qui certes, fait des dégâts. Mais son avènement ne saurait en lui seul, justifier certaines actions ou actes manqués. Tenez, le  lundi 5 octobre dernier, la communauté internationale célébrait  les enseignants, une journée passée sous silence au Gabon, au moment où les enseignants ont le plus besoins du soutien de leur tutelle. Aucun intérêt  n’a pour l’occasion semblé leur être accordé or, sans eux, pas d’instruction  et même d’éducation dans une moindre mesure. Pourtant, ces hommes et femmes pour la plupart sacrifient leur temps, leurs nuits de sommeil pour préparer les cours, jouent le rôle de parents pour un salaire pas forcément satisfaisant. La journée de l’enseignant est donc pour les concernés, une occasion de se sentir valorisés et encouragés pour les efforts consentis : Martine Oulabou cette jeune enseignante avait payé le prix fort à l’époque; sa propre vie. Les revendications des enseignants ont très souvent fait face à un mur devant le gouvernement, provoquant une sorte de bras de fer pourtant évitable. Conséquence, ce sont les élèves et étudiants qui en pâtissent avec des programmes tronqués, des années non conformes aux dispositions de l’UNESCO et des années préparatoires imposées à ceux qui veulent poursuivre leurs études hors du Gabon.

Si le paiement de la PIP (prime d’incitation à la performance) qualifiée de prime d’incitation à la pauvreté pour certains ne fait  plus débat, et que la prime d’incitation à la fonction d’enseignant a pris un autre chemin, les dates exactes des rentrées académique et scolaire continuent de préoccuper les enseignants qui ne sont pas souvent associés aux débats. Quoi qu’il en soit, la CONASYSED, principal mouvement syndical de l’éducation au Gabon bien que déplorant la situation, n’a pas encore dit son dernier mot : l’enseignant doit être revalorisé au Gabon.

Juliette BAYARD

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