Fonction Publique / les agents en grève illimitée

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Trop de griefs contre leur
tutelle : les Agents du ministère de la Fonction Publique en souffrance
depuis bientôt deux ans, disent être fatigués de négocier et de revendiquer
leurs droits. Pour traduire leur ras-le bol, les membres du SYNAFOPRA ou
Syndicat National des Agents de la Fonction Publique et de la Reforme
Administrative ont
tout simplement décidés de débrayer ; action qui n’est pas sans
conséquences.

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Tous de noir vêtus, caolin sur les visages, musique à fond ; les Agents de la Fonction Publique sont en deuil syndical depuis le 12 octobre dernier. Une grève générale et illimitée est lancée et les raisons sont clairement définies par Régis MALEMBE, le Président du SYNAFOPRA, Syndicat National des Agents de la Fonction Publique et de la Reforme Administrative, « Nous luttons pour l’amélioration des nos conditions de travail, nous revendiquons un statut depuis plusieurs années en tant que gestionnaires des ressources humaines car nous gérons la première ressource qu’est l’homme. Notre statut n’a pas évolué : nous avions à l’époque une prime de rendement supprimée au profit de la PIF (Prime d’Incitation à la Performance), qui elle-même a disparu. Nous avons maintes fois réclamé le retour de notre prime de rendement, et les négociations ont été entamées pour que nous obtenions une prime de technicité ou une bonification indiciaire ».

Autres points qui fâchent, la régularisation des situations administratives et la formation car le ministère de la Fonction Publiques est « hautement technique, mais nous avons 41%  d’Agents de catégorie A toutes hiérarchies confondues et 59% des agents  des catégories C et B ; c’est un Ministère de conception, il faut inverser la pyramide soit par la formation, soit par le recrutement » précisera le Président du SYNAFOPRA. Or il se trouve justement que les recrutements sont gelés. Face à ces réalités, les pouvoirs publics auraient demandé aux Agents grévistes d’attendre les résultats du recensement. Pendant ce temps, les arrêtés 389 et 390 relatifs au gel des carrières jugés irréguliers, ne devraient plus s’appliquer car, « il y’a une décision de la cours constitutionnelle qui date du 30 0ctobre 2018 qui demande au gouvernement de surseoir ces mesures et les décisions de la cours constitutionnelles sont irrévocables mais le gouvernement a continué de dérouler ces mesures jusqu’à aujourd’hui en 2020 », a argumenté Régis MALEMBE. Le ton est donné ; ces travailleurs disent ne reprendre le service que si au moins, la moitié des  144 recommandations retenues au sortir du dernier forum leur est accordé : un bras de fer qui s’annonce rude.

Juliette BAYARD

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