Le Gabon importe presque tout ce qu’il consomme, et les
denrées alimentaires sont en tête du peloton. Si des dispositions spéciales ont
souvent été difficiles à prendre, la nature aurait imposé au gouvernement
gabonais de prendre sans perdre du temps, la très courageuse mais tardive
décision d’interdire l’importation de volaille et des œufs, la grippe aviaire
ayant déjà atterri en Europe et dans certains pays africains voisins. Cependant,
quelle est la compensation, quant on sait que bon nombre de ménages ne vivent
que de ces produits relativement à la portée de toutes les bourses ?
Dans toutes les marmites des ménages Gabonais, du poulet ou dindon et du riz : et on se remplit le gosier ; normal le kilogramme coûte parfois mille francs CFA. Mais il se trouve que cette volaille en plus d’être remplie de toxine, pourrait provoquer la grippe aviaire à celui qui la consomme, cette maladie redoutable qui se transmet de ces volatiles aux humains. La décision du gouvernement d’interdire l’importation de ces produits est salutaire sur le plan strictement sanitaire mais il faudrait probablement baisser les prix d’autres produits alimentaires. Cependant, il y’a des effets collatéraux : la chute du chiffre d’affaire des opérateurs économiques spécialisés dans cette activité et la difficulté pour certains ménages de se nourrir. Une bonne nouvelle se cache tout de même derrière cette décision gouvernementale, elle peut être le catalyseur qui permettrait aux gabonais de se lancer de manière significative dans l’élevage, participant ainsi à la création d’emplois pour une certaine émulation. En éliminant définitivement l’importation du poulet, dindon et des œufs, le Gouvernement pose une action forte qui si elle est bien suivie sur le long terme, pourra favorablement jouer sur la balance commerciale.
Désormais, les vendeurs de volaille sur pattes pourront se frotter les mains.
Juliette BAYARD
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