Les femmes, de
plus en plus intéressées par la vente à la criée, une activité difficile pour
celles qui ont le courage de s’y lancer, avec les risques qui s’y apparentent. Quelques-unes
qu’elles le font, faute de mieux.
La conjoncture économique actuelle amène la population mondiale en général, et gabonaise en particulier, à saisir la moindre opportunité pour échapper à la mendicité. La vente à la sauvette ou à la criée se présente donc comme une solution pour bon nombre.
Seulement, cette activité est particulièrement ardue pour la gente féminine. Ces femmes doivent courir dans les carrefours, faufiler entre les voitures parfois sans tenir compte des feux de signalisation et donc, des risques accidents.
Au carrefour des affaires étrangères, à quelques jets de pierres de la compagnie Air France, etc. on les aperçoit surchargées, avec des sachets le long des bras, un plateau sur la tête et les mains pleines de marchandises de toute nature.
Nathalie exerce cette activité depuis quelques années, elle est mère d’une fillette et s’est confiée à nous en ces termes, « je vendais au niveau de la tour de Mont-Bouet. Je marchais avec ma marchandise car n’ayant pas de place. Mais les tickets coûtaient chers et parfois, on nous arrachait la marchandise et on la brûlait : c’est pourquoi je suis venue au carrefour des affaires étrangères. C’est dur, c’est vraiment dur mais je trouve de quoi nourrir mon enfant ».
Malgré la concurrence de leurs collègues hommes, ces femmes ne se laissent pas faire d’ailleurs, elles forcent leur admiration, et celle de leur famille.
JB.
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