C’est un homme visiblement requinqué et plutôt rajeunit qui s’est présenté à la presse, alors qu’il sortait de cinq années de privation de liberté que lui-même Désiré Aba’a Minko a qualifié « d’exil carcéral ». Le citoyen patriote comme il aime à se faire appeler, a décidé de dire toute la vérité sur ce qui l’a amené à « sans famille », et proposer des solutions pouvant aider à laver la « malédiction » qui pèse sur le pays.
Après avoir observé une minute de silence en mémoire de tous ceux qui sont passés de vie à trépas pendant son incarcération, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016 s’est attaqué à la racine du mal, dénonçant le modèle de gouvernance du pays qu’il a qualifié de « Système politique oligarchique-aristocratique ».
Pour Aba’a Minko, « Ce logiciel politique, héritage du colonisateur a montré ses limites pour le développement de notre pays et a confisqué notre liberté politique, économique et sociale des hommes et des femmes qui aiment la terre de nos ancêtres. Ce logiciel dit de falsification nous réduit tous et fait de nous des adultes sous curatelle, limitant ainsi nos actions et nos rêves ».
Si pour certains Aba’a Minko n’avait été en 2017 qu’un « partisan du moindre effort ou un dangereux mercenaire au service du Parti Démocratique Gabonais pour brouiller les pistes de l’opposition ; un dangereux terroriste et criminel capable de tout détruire ; un acteur non contrôlable et incertain ; un sujet de moqueries ou alors un citoyen qui s’exprime pour les intérêts de son pays », l’homme aura marqué d’une pierre blanche, son passage à la maison d’arrêt de Libreville où il a permis à plusieurs jeunes de suivre un encadrement scolaire ayant abouti à l’obtention soit du Baccalauréat ou du BEPC : (9 Bacs et 16 BEPC à la première session).
Pourtant, ses conditions de détention avaient été rudes avec six mois d’isolement dans le noir total, avant d’être expédié en détention aux droits communs pour ensuite être affecté aux 3 quartiers. Le canular politique d’Aba’a Minko menaçant de « tout faire sauter » avait donc fini par le conduire en prison, probablement livré par ceux qui auraient été considérés comme ses alliés.
De cette prison, ce fin homme politique aurait eu la révélation du mal qui ronge le Gabon ainsi que du mécanisme qui doit être mis en place pour en sortir : « une offre de paix » adressée à Ali Bongo Ondimba le Président de la République Chef de l’État, mais aussi les acteurs politiques de l’opposition et le corps diplomatique. Cette approche est vue par Aba’a Minko comme impératif sans lequel, l’avenir du pays serait incertain.
Après plus de onze années de combat politique, le citoyen patriote Aba’a Minko a pris de la graine et a dit lors de sa conférence de presse, poursuivre son combat pour le Gabon : « ouvrier rompu la tâche, je ne ménagerai aucun effort pour la construction et la consolidation de notre bien commun, […] la terre de nos ancêtres », a-t-il expliqué.
Comprenne qui voudra.
Juliette Bayard
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