Celui-ci a expliqué les conditions de sa détention, affirmant avoir au préalable été enfermé pour « abus de confiance » mais a dit s’étonner de ce que ces derniers temps, le « détournement de fonds » soit son principal chef d’accusation, ayant entrainé la prorogation de sa détention pour une période de six mois supplémentaires.
L’incarcération de Jean Remi Yama a été largement critiquée par de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme et par la communauté internationale. Les motifs de son arrestation restent flous et soulèvent des inquiétudes quant au respect des droits fondamentaux au Gabon.
Avec une santé fragile et une libération incertaine il a affirmé, « je n’irai jamais en jugement », mais plus grave comme révélation : « les magistrats me tuent à petit feu », a-t-il laissé entendre. Or il faut à ce défenseur des droit des travailleurs, une réelle prise en charge médicale qui passerait par « le recalibrage de mon appareil respiratoire qui est urgent. Mais depuis plus de trois semaines, j’attends les résultats qui devaient me parvenir depuis le 8 mai ».
Atteint en effet d’une maladie du cerveau qui pourrait lui provoquer un accident vasculaire cérébral AVC, Jean Remi Yama dépérit en prison avec désormais un poids de 92 kg au lieu de 118 qu’il avait, il y’a quelques mois.
Jean Remi Yama fustige le silence coupable des siens, et pointe un doigt accusateur à certains collaborateurs et proches qui joueraient le double jeu comme pour dire qu’il « y ‘a une souris dans le sac d’arachides ». Malgré ces difficultés, il continue d’encourager les Gabonais à se faire enrôler pour remplir chacun son devoir citoyen le moment venu.
Sa condition nécessite des soins médicaux appropriés et une surveillance étroite comme l’ont ordonné des médecins qui redoutent un AVC qui pourrait compromettre sa vie. Dans ces circonstances, il est crucial que des mesures soient prises pour garantir qu’il reçoive les soins nécessaires et qu’il soit traité avec humanité.
Il est impératif que les autorités gabonaises reconsidèrent la situation de M. Yama, accordent une attention médicale adéquate à sa condition, et veillent à ce qu’il bénéficie d’un procès équitable conformément aux normes internationales.
Juliette Bayard.