L’on se souviendra que les personnes vivant avec un handicap logées au centre social d’Akébé, ont été très remontées il y’a quelques temps, après avoir reçu deux petits sacs de riz parfumés, et un carton d’huile de cuisine ; don d’un service de la mairie de Libreville. Ces pères et mères de famille avaient alors renvoyé leurs visiteurs et ce qu’ils avaient amené, traduisant de facto, leur mécontentement, suite à ce qu’ils ont qualifié de mépris. Près de deux semaines plus tard, les a-t-on lavés de ce déshonneur ?
C’est une population de 150 personnes au moins, qui est logée au Centre social d’Akébé. Ces familles ont récemment affiché une colère noire, après la visite d’une équipe venue de la Mairie de Libreville, avec dans son escarcelle, deux petits sacs de riz et un carton d’huile. Un don très mal apprécié par les pensionnaires dudit centre social qui avaient tout simplement, renvoyé leurs « bienfaiteurs ».
« Retournez avec, nous ne sommes pas des mendiants ; le maire ne peut pas nous envoyer ce genre de don », scandait l’un d’eux, remonté. La scène, présentant la situation réelle de ces gabonais, avait fait le tour des réseaux sociaux.
Le temps est passé et depuis lors, aucune réparation n’aurait été faite, pour soulager la peine de ces personnes très souvent marginalisées : une situation qui amène à s’interroger.
Si « la manière de donner vaut mieux que ce l’on donne », la présence des médias à cette remise de dons n’a fait qu’envenimer les choses, aux dires de ces personnes vivant avec un handicap. En clair, si l’intention était bonne, la manière elle, n’a pas eu ce mérite.