« On ne devient pas Chef mais on naît Chef parce que je sors d’une famille de Chefs. Mon défunt père était Chef d’une communauté à Bitam. L’idée m’est venue parce que j’étais à côté de papa et je voyais comment les choses se faisaient. Arrivée à Libreville, les circonstances ont fait que le premier Chef du quartier Akébé-Poteau me sollicite pour travailler à ses côtés. Je ne comprenais pas pourquoi et je lui ai demandée pourquoi moi, et il m’a répondu : j’ai mes raisons, je vois comment tu te comportes dans le quartier, les gens t’aiment bien et je voudrais que tu sois à mes cotés pour attirer à la chefferie, cette sympathie que te témoigne la population.
Aimant l’aventure, j’ai saisi cette opportunité en accédant à la requête du Chef. Donc par curiosité, je n’ai pas eu peur et je l’ai assisté jusqu’à sa mort. Mais bien avant son décès, il me disait que s’il venait à disparaitre, c’est moi qui prendrait le trône car disait-il : tu en es capable ».
A votre avis qu’est ce qui a amené le défunt Chef à vous léguer son trône ?« De son vivant, j’initiais des évènements et des activités avec les habitants du quartier notamment, « les repas du cœur » qui est un évènement annuel au cours lequel, nous offrons un repas aux enfants et personnes nécessiteuses. J’avais fait la constatation selon laquelle chaque fin d’année, les familles nanties faisaient des repas et festoyaient, ce qui frustrait ceux qui n’en avaient pas les moyens : toute chose qui pouvait provoquer à la fois la jalousie et la haine. Et pour y remédier, j’ai fait du porte à porte, expliquant à la population la nécessité de nous retrouver, pour manger ensemble, et faire tous connaissance.
Ainsi, les individus, les communautés sans distinction de religions, ont offert ce qu’ils pouvaient financièrement ou en denrées alimentaire ; et la première édition fut une réussite totale, car nous avions tous communié autour d’un repas. Au vue de cela, le Chef m’a dit : « tu vois, je t’ai dit que tu as des capacités et là, tu me le prouves davantage ». Rappelons que sous peu, la 5ème édition « des repas du cœur » très attendue par la population, aura lieu ».
Quel est le regard que les personnes plus âgées et singulièrement les hommes vous portent quand on sait que la place de Chef de quartier a souvent été réservée aux personnes d’un certain âge ?« Ils m’appellent ma fille, beaucoup disent de moi que je suis sage, raison pour laquelle je siège à la cours des vieux car autour de moi effectivement, les membres du bureau sont plus âgés que moi. Je suis leur petit bébé et dans les réunions, ils me considèrent comme leur chouchou et ils acceptent mes décisions de Cheffe ».
Finalement en tant que jeune femme, est-il facile d’assumer cette responsabilité de Cheffe de quartier ?« À travers moi, il faudrait que les jeunes apprennent que la chefferie n’est pas une affaire de vieux ; il faut démystifier cette fonction car quant un jeune gère, le quartier bouge et travaille. Ce n’est pas pour autant qu’on doit écarter les anciens, non : nous avons besoin d’eux pour apprendre ».
Toutefois, Balkissou BABA la jeune Cheffe a émis un vœu : « je souhaite être officiellement installée car depuis deux ans, j’assure l’intérim de mon prédécesseur. J’attends de pleins pieds cette installation pour exercer en toute légalité ».
Howdy! Quick question that’s entirely off topic. Do you know how to make your site mobile friendly? My web site looks weird when viewing from my iphone 4. I’m trying to find a theme or plugin that might be able to correct this problem. If you have any suggestions, please share. Cheers!