Autour de la même table et face à la presse, le Révérend Pasteur Georges Bruno Ngoussi le Président de la Plateforme Nationale de la Société Civile Gabonaise qu’entouraient Marc Ona Essangui et Geoffroy Foumboula Libeka, tous, membres influents de cette organisation. Dresser le rapport des activités de ces derniers temps apparaissait opportun, tant les cas d’atteinte aux droits humains se multiplient. Et pour arrêter cette hémorragie, une délégation de la Plateforme Nationale de la Société Civile Gabonaise a entrepris une démarche patriotique : un plaidoyer à l’international.
Évoquant beaucoup de souffrance dont le douloureux souvenir de la perte de son épouse le 24 juin 2004 dans un crash d’avion à quelques pas d’une plage, « alors qu’elle aurait pu être sauvée ainsi que d’autres personnes qui ont péri avec elle », le Révérend Pasteur Georges Bruno Ngoussi a dit avoir compris qu’il fallait qu’il obéisse à Dieu en mettant à sa disposition son corps : « par cette obéissance, je me suis présenté à l‘élection présidentielle de 2009 suite au décès du Président Omar Bongo Ondimba ».
Depuis lors, le Serviteur de Dieu a continué de mener des actions, tout en jouant un rôle déterminant dans les rangs de l’opposition gabonaise d’ailleurs, « devenu Président de la Plateforme Nationale de la Société Civile Gabonaise, j’ai été l’une de pièce maîtresse qui ont œuvré à l’aboutissement de la candidature unique de l’opposition qui a remporté l’élection présidentielle de 2016. Vous savez tous ce que cela m’a valu jusqu’à ce jour », a-t-il affirmé.
En lisant entre les lignes, le numéro un de la plateforme de la Société civile gabonaise laisse comprendre que ses choix lui avaient valu les foudres : « ce qui précède au lieu de me décourager, m’a permis de parcourir les pays d’Afrique et d’Europe, accompagné d’autres membres de la société civile pour porter la voix des Gabonais démunis, en vue de plaider leur cause auprès des instances de défense des droits humains. Nous nous sommes rendus du 6 avril au 17 juin 22022 en France et en Belgique toujours à nos frais pour un plaidoyer suite à la recrudescence des violations des droits de l’homme caractérisées par des crimes rituels, des enlèvements, des kidnappings, des arrestations et emprisonnements arbitraires des membres de la Société Civile notamment Bertrand Zibi Abeghe, et Jean Rémi Yama président de la plus grande fédération syndicale du Gabon », a poursuivi le Révérend Georges Bruno Ngoussi.
La libération de Jean Rémi Yama dont la santé est de plus en plus précaire ; la crise post-électorale de 2016 ; la modification de la loi électorale et la loi sur les réunions publiques avaient figuré en pole position dans les échanges entre les mandataires de la plateforme de la société civile et leurs interlocuteurs nationaux et internationaux.
Disant sa reconnaissance à certaines personnalités politiques pour leur oreille attentive ainsi qu’à la diaspora gabonaise pour sa mobilisation, la plateforme de la société civile gabonaise par la voix de Georges Bruno Ngoussi a la conviction que les actions qu’elle a entreprises seront fructueuses pour un Gabon plus juste.
Juliette Bayard
