Ils ont brandi une menace, sans expliquer ce qu’ils feraient si leur argent gagné à la sueur du front, et épargné depuis plusieurs années à la Postebank, ne leur est pas restitué. Les épargnants de la Postebank réunis autour du Dr Joël-Patrick Dinzambou et Joseph Patrick Souchlaty-Poaty, respectivement Coordonnateur et Président du collectif des épargnants de la Postebank visiblement désabusé, ont dit leur indignation.
« Depuis 2014, nous n’avons reçu aucun franc, malgré toutes les correspondances adressées aux autorités et nous avons un chronogramme de sit-in jusqu’à ce que nous soyons remboursés. Nous avons écrit au Président de la République, au Premier Ministre, à toutes les institutions jusqu’au liquidateur en passant par le Directeur général de la Postebank, la BEAC, la COBAC ; aucune réponse », a précisé le Dr Joël-Patrick Dinzambou, le Coordonnateur du collectif des épargnants de la Postebank.
Parmi les victimes, la veuve Marianne Mboumba « je suis là pour réclamer le remboursement de mon argent parce que c’est la période de la rentrée scolaire pour mes petits-fils. J’ai ouvert mon compte en 2002 et il y’a des années, nous avons été recensés et jusqu’ aujourd’hui je n’ai rien reçu. Donc je réclame mon argent, c’est la sueur de mon front, je ne suis pas allée voler, je n’ai non plus fait le bord de mer pour le gagner, mais je lavais les vêtements et sous-vêtements des autres, donc rendez-moi mon argent », a -t-elle martelé toute fébrile.
Pierre Nzoghe Meyo aussi a présenté la situation, interpellant dans la foulée, les pouvoirs publics : « j’interpelle les autorités en priorité le Chef de l’État pour nous venir en aide parce qu’il avait bien dit qu’il ne sera heureux que si les gabonais sont heureux. Là nous ne savons à quel saint se vouer, nous sommes sans voix. Nous sommes obligés de venir faire des sit-in ici pour revendiquer notre propre argent que nous avions déposé à la banque mais que la banque ne peut plus nous restituer : nous sommes dans le désarroi total, et abandonnés à nous-mêmes ».
Pourtant, le collectif avait pris le soin de faire des démarches, mais toutes sont restées lettres mortes : « Nous avons adressé toutes les correspondances possibles à l’endroit des autorités pour alerter les pouvoirs publics pour acter la manifestation de ce jour, et décliner le programme de nos sit-in : nous n’allons rien casser, mais nous réclamons notre argent », a expliqué Landry Moukaga, un épargnant.
Le sit-in du 9 septembre prochain peut être évité, à condition que les épargnants rentrent en possession de leur dû.
Juliette Bayard
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