A la demande de Fridolin Mve Messa, le président de séance, par ailleurs, Président du SENA, le Syndicat de l’Éducation Nationale, tout a commencé par un minute de silence observée par les membres venus nombreux à leur siège situé à quelques jets de pierres de la Peyrie, en la mémoire de Louis Patrick (Hasan) Mombo, un combattant pour les droits des enseignants.

Dès sa prise de parole, Fidolin Mve Messa a fait remarquer que le SENA a fortement milité pour la modification du calendrier scolaire » afin de l’arrimer à la dynamique internationale « , mais il a tout de même déploré le fait que « les nominations des Chefs d’établissements et des Responsables Administratifs aient été publiées après la rentrée administratives, tout comme » la décision des mouvements des personnels en dépit de nombreux rappels de notre organisation syndicale qui milite pour une gestion rationnelle et transparente des ressources humaines », a t-il déclaré.
Sans porter de gants, le SENA a fustigé des comportements jugés déviants de la part de certains Chefs d’établissements qui exigent aux parents d’élèves lors des inscriptions et réinscriptions, des montant exorbitants et d’autres consommables et à ce titre, » le SENA dénonce et condamne les dérives qui continuent à être relevées au sein des établissements scolaires du pays, en violation des instructions et recadrage du ministre de l’Éducation
Nationale « , a déclaré Fridolin Mve Messa qui a ajouté: » le SENA demande au ministre de l’Éducation Nationale, que des sanctions soient appliquées à l’endroit de ces Chefs d’établissements qui s’illustrent et persistent dans de pratiques qui s’apparentent au racket et au vol ».
Conscient des certaines réalités liées à l’exercice du métier d’enseignant au Gabon, Fridolin Mve Messa a émis le vœux, dans le cadre de la gestion des ressources humaine justement, de voir les transmetteurs de savoir bénéficier d’une carte professionnelle qui leur faciliterait les déplacements, tout en les confortant dans leur statut social entre autres.
En matière de bilan, le SENA a dit avoir gagné certaines batailles notamment, l’organisation du concours ENS/ENI suspendu depuis sept ans; la reprise de la régulation des situations administratives notamment les reclassements et les recrutements; ainsi que la mise en solde des enseignants sortant écoles pour ne citer celles-là.
Évoquant ses rapports avec la nouvelle équipe ministérielle, » le SENA note avec satisfaction, la volonté affichée par les deux autorités à rendre le dialogue social plus participatif, à travers des rencontres périodiques avec les partenaires sociaux et leur implication dans les travaux des différentes commissions mises en place », a souligné le Président du SENA.
C’est donc avec un espoir certain de passer une année scolaire calme, que les membres du Syndicat de l’Éducation Nationale se sont séparés, promettant se remettre au labeur.
Juliette Bayard