Les travailleurs sociaux exigent un Ministère des Affaires Sociales indépendant et pas rattachés à d’autres

Ils sont montés au créneau le lundi 8 mai 2023 pour dire leur mécontentement face à une espèce d’injustice subie depuis bientôt deux ans, suite à la dissection de leur ministère:  » le ministère des Affaires Sociales et des Solidarités Nationales a été émietté avec une partie au ministère de la Santé et l’autre au ministère de la Justice. Mais nous qui sommes les agents de cet ancien ministère constatons pour le regretter, que le ministre de la santé ne s’occupe nullement du secteur social, c’est ce que vivent également les collègues qui sont allés du côté de la justice », s’est plaint Roger Ondo Abessolo, le Président du Synatras, le syndicat des travailleurs des Affaires Sociales.

Edwige Zang Ndong, la Présidente du Synedas, le Syndicat national des éducateurs des Affaires Sociales a quant à elle, présenté les points sur lesquels un travail de fond avait été fait, ayant abouti à un protocole d’accord qui peine à être signé par la tutelle.

Ces points sont « la prime d’incitation à la performance (PIP); les éducateurs de la jeune enfance (EJE) qui doivent être reversés à l’Éducation Nationale ce que nous avons refusé ainsi que les situations administratives dont les reclassements, les affectations » ce qui a pour conséquence cet ultimatum: « nous demandons ici et maintenant, la signature du protocole d’accord pour que nous puissions rentrer dans nos droits », a exigé Edwige Zang Ndong.

Un chapelet de revendications que Rodrigue Inguimba le Président du Sytas, Syndicat des travailleurs des Affaires Sociales, a continué d’égrainer: « nous avons beaucoup de collègues sortis de stage depuis 2015 qui ne sont toujours pas reclassés; des promotions sorties de l’INFASS assises à la maison, personne n’est intégré bref, rien n’avance chez nous », s’est-il indigné.

Puisque tout doit être mis sur la table, le Secrétaire Général du Synapf, le Syndicat national des professionnels de la famille, n’a pas dérogé à la règle: « nous ne nous retrouvons pas du côté du ministère de la justice. Comment comprendre que le ministre de la justice aille faire un don à Lalala à gauche alors qu’à Lalala à droite, une autre famille souffre du même problème? Nous pensons qu’il y’ a une injustice […] Il est urgent de débarrasser madame le ministre de cette charge, et qu’elle reste avec la justice », a conclu Vivien Ibingimougougou.

Les travailleurs sociaux se plaignant d’une sorte de « cacophonie », entendent mener des actions afin que leurs doléances trouvent satisfaction.

Juliette Bayard