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Installation du Conseil Provincial du Woleu-Ntem,
Discours du président du R.P.G
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Messieurs les Présidents, Monsieur le vice-président, Monsieur le Secrétaire Exécutif, Madame le Secrétaire Exécutif adjoint, militantes et militants, chers Rassembleurs, mes chers Amis, au terme de notre 7ème Congrès National Ordinaire, le R.P.G. a mis en place la Tétravalence. En effet, au cours des Assises de Petit-Paris d’octobre 2017, quatre (4) présidents ont été élus pour un mandat de quatre (4) ans. Jean Nestor NGUEMA MEBANE, Célestin NGUEMA OYAME, Laurent ANGUE MEZUI et Benoit MBA MEZUI ont succédé au Père Fondateur de notre grand parti, l’Ami Paul MA ABESSOLE. Notre élection à la tête du Rassemblement Pour le Gabon est une lourde responsabilité qui interpelle chacun de nous à prendre conscience du poids historique de cet acte politique, et à travailler durement pour sauver notre pays le Gabon, en proposant des solutions efficaces pour son rayonnement. Depuis l’année 2018, nous nous sommes passé amicalement le témoin au cours des cérémonies riches en couleurs organisées au siège national désormais baptisé Paul MBA ABESSOLE. L’Ami Jean Nestor NGUEMA MEBANE a passé le témoin à l’Ami Célestin NGUEMA OYAME; lui à son tour me l’a transmis le 18 janvier 2020. Mais avant que de le passer à l’Ami Benoît MBA MEZUI pour l’exercice 2021, je poursuis inlassablement le travail initié par mes prédécesseurs qui consiste à rendre davantage le R.P.G. visible, audible et crédible. Placé sous le sceau du 30ème anniversaire du Rassemblement Pour le Gabon (R.P.G.), j’ai décidé, tout au long de mon mandat, en dépit du contexte difficile actuel, de mettre un accent particulier sur la redynamisation des structures locales de notre formation politique.
C’est ainsi que du 19 au 20 septembre dernier, nous étions à Kango pour procéder aux installations du Conseil départemental du Komo-Kango et du Conseil communal de Kango. Il y a moins de deux semaines, c’est-à-dire le 03 octobre, ce fut le tour du Conseil communal, de la coordination des femmes et de la coordination des jeunes de Libreville qui ont été installés. Aujourd’hui, nous bouclons cette tournée du Woleu-Ntem dans la ville d’Oyem, avec des installations que je viens de présider. Mais avant que les nouveaux promus et leurs bureaux respectifs ne soient renvoyés à l’exercice de leurs fonctions, j’ai également installé les bureaux des Conseils départementaux de l’Okano et du Haut-Ntem, ainsi que les bureaux des Conseils communaux de Mitzic et de Minvoul. Toutes ces installations traduisent, mes chers Amis, la volonté du R.P.G. d’occuper tous les espaces pour des combats politiques futurs. Ces mêmes installations se font dans un contexte, marqué à la fois par la crise sanitaire née de la pandémie de la COVID-19 et aussi par la modicité des moyens matériels et financiers dont dispose le parti. Comme je l’ai dit à Kango, à Libreville, à Owendo, à Mitzic et à Minvoul, tous les Amis nommés et installés ce jour ont la totale confiance de la direction du parti. Puisque depuis des années, ils ont fait montre d’une disponibilité totale et réalisé, par la même occasion, un travail militant exemplaire, malgré le contexte actuel. Chers promus, vous devez travailler en respectant les lois de la République, et surtout davantage s’appuyer sur les statuts et règlements intérieur du parti. Descendez sur le terrain en toute quiétude pour faire de notre slogan: «pas un pas sans Rassembleur», une réalité. A tous et à chacun, je vous adresse toutes mes sincères félicitations.
Mes Chers Amis, sachez que le travail qui devient désormais le vôtre, c’est de se mettre au service de notre grand parti pour son rayonnement à tous les niveaux. A ce titre, j’attends de vous: plus de responsabilité et de professionnalisme dans l’organisation du travail et la gestion des hommes; plus d’engagement dans la défense du parti et la promotion des valeurs qui sont les siennes; plus d’abnégation dans la conquête et la reconquête des espaces politiques perdus depuis des mois, voire des années. En un mot, j’invite chacun de nous à occuper rationnellement le terrain et à faire de son espace de vie un lieu de convivialité, d’échanges et d’intégration de toutes la Valeurs de la République. Nous devons avancer avec détermination vers de nouveaux horizons pour rétablir la confiance perdue entre la direction du parti et beaucoup de nos militants. Mesdames et Messieurs, le RPG est toujours en première ligne pour le changement au Gabon. Cette présence constante et déterminée l’a amené à changer et revoir ses stratégies de lutte pour l’aboutissement de son objectif terminal, la prise de pouvoir. Ces nouvelles stratégies adoptées en fonction des réalités présentes ont conduit à des multiples incompréhensions et récriminations de la part de certains qui n’en comprenaient pas la nécessité et l’opportunité. C’est pourquoi, ici et maintenant, je déclare prendre sur moi toutes ces erreurs. Je profite donc de la présente cérémonie, pour demander solennellement PARDON à tous et à chacun au nom du Rassemblement Pour le Gabon. J’appelle donc les uns et les autres, anciens et nouveaux à reprendre le chemin de la lutte pour qu’ensemble nous unissions nos forces pour libérer notre cher et beau pays le Gabon. Mes chers amis, hier dans la Majorité, aujourd’hui dans l’opposition, nous savons donc mieux que quiconque, le chemin parcouru et les réalités de chaque camps pour dire avec force que nous sommes donc les seuls et les plus à même à conduire le pays vers le changement tant souhaité par tous les gabonais. Rassembleuses et Rassembleurs, par le passé, nous avons montré que nous savons taire notre volonté malgré nos acquis de 1993,1998 et notre présence sur le terrain, quand l’intérêt national l’exige. C’est pourquoi en 2005, nous avons grandement contribué à la victoire d’Omar BONGO et celle sociologique d’AMO en 2009. Aucune autre formation politique ne se vanter d’avoir une telle expérience sur le terrain et une telle humilité. Mesdames et messieurs, chers compatriotes, le Gabon notre pays est dans les ténèbres et s’enfonce davantage. Le Rassemblement Pour le Gabon vous demande de s’unir à lui pour sortir notre pays de l’abime pour le porter au plus haut des cimes. Pour y arriver, le RPG a besoin des hommes et des femmes convaincus et déterminés car il faut vaincre ce régime mortifère et corrompu. C’est pourquoi, il est plus qu’urgent d’expliquer à tous les Gabonais le concept de Tétravalence, autrement dit la Voie Nouvelle. Avec elle, nous réaliserons une vision qui, pour nous, n’est pas un rêve, mais un futur souhaitable et possible, où notre pays doit construire un modèle de gouvernance à offrir aux Hommes et au monde. La Tétravalence, c’est aussi ce schéma intégrateur où «le j’ai » doit être remplacé par «le nous avons». Puisque cette démarche fait place à toutes les intelligences et talents. Nous la traduisons par «la synergisation des intelligences». La Tétravalence nous conduit tout droit vers une société à double dimension sociale: dimension n°1, celle qui fait de la lutte contre la corruption une des priorités, puisqu’elle menace notre démocratie à travers de nombreuses qui viennent éclairer d’une lumière glauque ce mélange malsain de l’argent et de la politique. Dimension n°2, celle qui fait de notre politique de décentralisation un des moteurs de développement du pays, en l’organisant par le bas, via le principe de subsidiarité. Dimension n°3, en ce qu’elle recherche à réunir le progrès social et le progrès technico-économique, dimension n° 4, parce que nous voulons qu’aucun gabonais ne reste au bord du chemin, et que notre société soit ouverte et multiplie les chances de tous, d’où notre devise: Liberté-Equité-Solidarité. En effet, depuis notre prise de fonction à la tête du parti le 18 janvier 2020, nous ne cessons de dire que le Gabon est au bord du chaos, et que le sens de l’intérêt général de ses institutions s’est étiolé au fil des jours. Que la confiance des Gabonais en leurs dirigeants s’est rompue. Que l’espoir mis par les Gabonais dans leur avenir collectif s’est émoussé. Et qu’il faille faire quelque chose.
Pour cela, nous devons penser en homme d’action et agir en homme d’idées. Puisque le R.P.G. a un projet de société pour le Gabon, et que celui-ci ne peut se réaliser que si «ceux qui ont le sens des responsabilités, ceux qui refusent la fatalité s’engagent réellement pour qu’ensemble nous parlions d’une seule voix». C’est notre devoir d’agir et de parler aux autres du bien-fondé de ce projet de société qui, au regard de l’état actuel du pays, est le seul capable, de remettre le Gabon sur les rails du développement et de le sortir ainsi de l’impasse actuelle. Mes chers Amis, sachez que tous les regards sont tournés vers nous pour aider le pays à sortir de ce gigantesque bourbier. Cette posture nous commande donc à lutter contre les forces du statu quo qui nous tirent inutilement vers le bas. Nous devons faire adhérer le plus grand nombre des Gabonais à notre projet d’Ecole cadeau, Hôpital cadeau, Travail pour tous, un Toit pour tous, une Terre pour tous et des routes partout. La participation à une telle aventure est une école de réalisme et de pragmatisme, car on ne peut pas réformer une société sans tenir compte de la volonté de ses citoyens qui ont besoin du minimum contenu dans notre projet de société pour vivre. D’où la nécessité pour le R.P.G., d’appeler à la mobilisation de tous les Gabonais, de changer de paradigmes et de proposer des réformes politiques innovantes et utiles pour notre pays. Mesdames et Messieurs, le R.P.G n’est pas seul dans ce combat pour la libération de notre pays. Il est membre d’une grande coalition des partis politiques de l’opposition appelée la PG41. C’est une grande plateforme qui regroupe près de 41 partis politiques dont les plus connus sont: L’Union Nationale(UN) de Zacharie MYBOTO; les Démocrates(LD) de Guy NZOUBA NDAMA; le Rassemblement Pour la Modernité(RPM) d’Alexandre Barro Chambrier; l’Union Pour la Nouvelle République(UPNR) de Louis Gaston MAYILA; le Rassemblement pour l’Alternance Politique et l’Indépendance Démocratique (RAPID) du Colonel MAKITA NIEMBO; Le Mouvement de Redressement National (MORENA) de Thierry ONDO ASSOUMOU…
Actuellement, c’est le RPG qui préside aux destinées de cette importante plateforme de l’opposition et votre humble serviteur en est le Président en exercice. Mesdames et Messieurs, mes chers Amis, Après la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre devant les Honorables députés, nous sommes restés sur notre faim. Le Rassemblement Pour le Gabon (R.P.G.) a noté que le discours prononcé par Madame Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA manquait de méthode, de capacité d’initiative, de mobilité d’action et d’imagination. Je veux dire par-là que c’était du déjà entendu. Puisque cinq (5) de ses prédécesseurs ont subi le même exercice, utilisé le même logiciel du Palais, les mêmes mots et la même volonté de traduire leurs paroles en actes concrets, mais sans succès. De Paul BIYOGHEMBA à Julien NKOGHE BEKALE, le résultat de leurs litanies est le suivant: une corruption généralisée, marquée par des surfacturations des dépenses publiques et aussi par la pratique du gré à gré dans la passation des marchés, tout ceci en violation des dispositions du Code des Marchés publics ; des voiries hors d’usage qui donnent à nos villes un visage moyenâgeux ; un système scolaire atrophié avec des frais d’éducation astronomiques ; un système de santé défaillant avec une couverture médicale réduite comme une peau de chagrin; une agriculture inadaptée à l’exemple du projet Graine, et des rafistolages de surface qui font que le Gabon importe plus de 400 milliards de francs CFA par an de denrées alimentaires ; un endettement record qui étouffe la relance véritable de notre économie ; une flambée des prix du carburant et des produits de première nécessité; des fermetures d’entreprises en cascade, à l’exemple de la Poste-Bank qui a vu l’épargne des ayants-droits volatilisée dans la nature; une augmentation galopante du chômage, notamment celui des jeunes qui est de l’ordre de 20 %, selon le Rapport du 1erForum National de l’Emploi organisé à Libreville, en 2013 ;§une politique de décentralisation au rabais. La liste est longue. Mais nous devons appeler le chat par son nom et parler tout simplement d’effondrement de notre société. Pourtant, tous les gouvernements successifs depuis l’arrivée d’Ali BONGO ONDIMBA au pouvoir ont répété que l’économie nationale était en bonne santé, et que la croissance était également au rendez-vous. Mais cela n’était seulement vrai que pour lui et ses amis, c’est-à-dire le petit cercle du Palais. Or, il ne s’agit pas de parler simplement de croissance, mais de donner un contenu à cette croissance: c’est-à-dire ne pas s’attacher à l’évolution du niveau de vie, mais plutôt à celle du mode de vie. Cela veut dire que le progrès d’un pays ne se lit pas que dans les chiffres de la croissance, mais bien plus dans notre mode de vie. Voilà pourquoi nous devons apprendre à ne plus être esclave des chiffres de la croissance, à ne plus subir l’arrogance de ceux qui les manient et entendent décider à notre place. Puisque la grande majorité des Gabonais est exclue du fruit de cette prétendue croissance. Le vernis de leur mensonge s’est alors écaillé avec la crise sanitaire actuelle née de la pandémie de la COVID-19, et la révélation d’autres scandales financiers depuis quelques années. Les statistiques sont en effet très alarmantes. Et comme le dit un proverbe bien connu de chez nous, je cite: «tout ce qui commence tordu, finit toujours tordu». En effet, attendue par les Honorables députés 45 jours après sa nomination, c’est une semaine après les délais constitutionnels que Madame Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA fit son grand oral à l’Assemblée Nationale, ceci, en violation des dispositions de l’article 28ade la Constitution. Pour le R.P.G., ce premier faux pas n’augure pas des lendemains meilleurs. Puisque rien de convaincant et d’innovant n’a été dit par Madame le Premier ministre pour susciter réellement l’espoir auprès de nos compatriotes qui vivotent dans leur propre pays qualifié de cocagne. Sombres réalités, la très grande majorité des Gabonais a urgemment besoin: d’eau pontale et d’électricité pour leur quotidien ; d’actes de naissance tant pour des enfants que pour des adultes ; des routes praticables en toutes saisons pour mieux s’adonner non seulement à l’agriculture, mais aussi à d’autres activités économiques; du paiement de leurs rappels; de la régularisation des situations administratives des agents publics; de la revalorisation des pensions de retraite; des logements décents; d’un système scolaire normal et organisé; d’un système de santé performant, digne et humain; de la libération des prisonniers politiques, et le retour sans condition des exilés d’opinion ; d’une véritable lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite qui se sont installés comme mode de gouvernance de notre pays; de la promotion et de la sauvegarde de nos savoirs et patrimoines endogènes.
Aujourd’hui, le Gabon est à un nouveau tournant majeur de son histoire marquée à la fois par la pandémie de la COVID-19, et par l’illégitimité des institutions de la République. Comme à d’autres périodes de notre histoire (1990,1993, 1996, 1998, 2005, 2009 et 2016), les temps actuels sont plus spectaculaires parce qu’ils coïncident avec ses plus grands mensonges d’Etat, à savoir: la gestion irresponsable de la pandémie de la COVID-19; le coup d’Etat simulé de février 2019; l’affaire dite du Kévazingo et ses responsables non identifiés ; les arrestations spectaculaires de LACRUCHE ALIHANGA et consorts; les détournements à la pelleteuse des deniers publics; la transformation du Gabon en une République d’Eléphants Blancs, des projets bidons et des maquettes, etc. Tout ceci pour dire que «nous vivons actuellement dans un contexte de «cohabitension», et que le pays est au cœur d’une crise généralisée qui bloque le fonctionnement des institutions qui prétendent représenter les Gabonais et agir en leur nom. Quelles fleurs de cancer! La crise actuelle de notre pays fait des ravages en nous comme autour de nous. Personne ne peut prétendre en être épargné. Elle est à la fois: politique, avec l’organisation de nos communautés humaines; économique, qui se traduit par une gestion anarchique du pays et de ses richesses; sociale, avec la rupture de nos différents équilibres humains; culturelle, puisque nous n’arrivons plus à transformer avantageusement notre nature pour notre bien-être; morale, qui se traduit par la fin de l’espérance, la perte de la confiance, la peur de l’autre et la dégringolade de nos valeurs sacrées. Le tout couronné par le vote d’une loi scélérate et contre nature qui consacre la dépénalisation de l’homosexualité. Mes Chers Amis, en vous renvoyant à l’exercice de vos fonctions dans le contexte que je viens de décrire, je ne vous demande pas d’aller vite pour le seul plaisir des résultats, mais de mieux occuper tous les espaces politiques possibles, d’identifier leurs problèmes et de rédiger les Cahiers des doléances de chacun de vos espaces politiques. Car l’heure des vrais choix est venue. Puisque derrière cette sombre réalité, se cachent des hommes et des femmes capables de donner un nouveau souffle et une nouvelle dynamique à notre pays. Nous devons, pour cela, dépasser nos clivages et nos petits égoïsmes personnels pour vaincre la crise actuelle. Personne ne viendra le faire à notre place. Nous pensons que pour y parvenir, il faut passer par la voie de la transition politique.
A ce sujet, nous nous réjouissons de ce que beaucoup de leaders de la société civile, religieux et politiques de tous bords aient saisi la profondeur et la justesse de cette vision que le R.P.G., en pionnier, a lancé le 18 janvier 2020 lors de ma prise de fonction à la tête de notre grand parti. Nous disons un grand merci aux médias qui ont pris le relais pour vendre cette vision salutaire pour le Gabon. N’ayons pas peur de le dire, car c’est la voie du salut pour sortir le Gabon de sa crise actuelle et de le hisser au rang des Nations dignes et prospères. Nous devons tous avoir à l’esprit que nous sommes fils de ce pays, égaux, avec les mêmes droits. Cela demande de rejeter tout ce qui nous disperse, nous divise et nous sépare. Seules la solidarité et l’équité doivent rester l’âme de notre vivre-ensemble. Voilà pourquoi le Rassemblement Pour le Gabonais (R.P.G.) exige la transition politique sur une période de trois ans pour qu’ensemble nous creusions méthodiquement, semions sereinement et arrosions délicatement les nouvelles semences politiques, économiques, sociales, culturelles et morales du Gabon de demain. Un Sage chinois dénommé Mao TSE TUNG disait en 1957: «nous devons apprendre à examiner les questions sur tous leurs aspects, à voir non seulement la face mais aussi le revers des choses et des phénomènes».Comme axes de travail de référence, le R.P.G.propose, entre autres, les pistes suivantes: 1-La mise à plat de toutes les institutions de la République;2-La désignation d’un président de la République de transition par des Politiques, les acteurs religieux et la société civile sur la base du consensus ; 3-La formation d’un gouvernement de transition qui aura entre autres pour missions: d’impulser la dynamique de la Refondation de l’Etat, de redéfinir les missions essentielles de l’armée nationale, de proposer un nouveau redécoupage des circonscriptions administratives et électorales, de rédiger le nouveau Code électoral, de réorganiser notre système judiciaire, de redéfinir les missions et les prérogatives de la Cours Constitutionnelle, de mettre en place une Commission Vérité-Réconciliation, de trouver des solutions aux problèmes socio-économiques des Gabonais. Les modalités de formation de ce Gouvernement de transition seraient soit la Médiation, soit la Cooptation. 4-La mise en place d’une Assemblée Constituante qui aura pour tâches essentielles, la rédaction de la nouvelle Constitution de la République. Je Précise que cette Constitution doit refléter l’esprit de la loi n°3/91 du 26 mars 1991. Tout au long de cette période de transition, le Rassemblement Pour le Gabon (R.P.G.) propose également la création: d’un Haut Conseil à l’Education, d’un Haut Conseil à la Santé. A ces deux cadres de travail pourrait s’ajouter des Commissions nationales qui examineront et étudieront en profondeur les questions suivantes: l’agriculture, les routes, les sports et loisirs, la dette intérieure et extérieure. La transition politique que nous exigeons la mise en place n’est pas un schéma préfabriqué dont un parti politique disposerait tous les codes. Cette option découle de la volonté des Hommes de se mettre ensemble et de construire leur vivre-commun. Pour parvenir à ce cadre, nous utiliserons la parole comme moyen d’action: «Gloire au pays où l’on parle», s’exclamait l’homme politique français, Monsieur Georges CLEMENCEAU! Nous devons désormais refuser de regarder un seul côté des choses, car le faire c’est penser dans l’absolu, c’est envisager les problèmes métaphysiquement. Or, pour juger notre travail actuel, nous réalisons que l’approbation exclusive est aussi fausse que la négation exclusive. Ainsi, chaque Gabonais pourrait sortir de son empyrée supposé, sortir de soi-même pour créer «son hypothèse-contact», celle qui le met en relation avec l’Autre, différent de lui. Au terme de cette période transitoire, la DEUXIEME REPUBLIQUE du Gabon verrait le jour avec la préparation et l’organisation des élections générales, démocratiques, transparentes, équitables, apaisées et crédibles. Mes chers Amis, En vous installant ce jour comme nouveaux responsables politiques du R.P.G. dans le Woleu-Ntem, je suis conscient que les situations de chacun d’entre-nous sont difficiles, puisqu’elles nous poussent parfois à se replier sur nous-mêmes. C’est pourtant avec confiance, audace et détermination que nous devons nous redresser pour participer à la construction du Gabon de nos rêves. Oui avec confiance! Car ce sera un Gabon à haute densité économique, culturelle, sociale, intellectuelle et scientifique, reposant sur une liberté d’action et d’initiative, sur une autonomie et sur une responsabilité plus grande des citoyens. La transition politique que nous exigeons n’est pas incompatible avec la prochaine rentrée scolaire 2020-2021. Nous demandons que cette rentrée scolaire soit gratuite pour tous les apprenants, puisque le pays dispose des moyens pour supporter une telle charge. Vous et moi avions suivi la rentrée des classes en France le 1erseptembre dernier, voici, à titre illustratif, ce que l’Etat français a décaissé pour chacun de ses12.500.000élèves: de 6 à 10 ans = 469 euros, soient 309.071 francs CFA, de 11 à 14 ans = 490 euros, soient 322.910 francs CFA, de 15 à 18 ans = 503 euros, soient 331.477 francs CFA. Autrement dit, la France consacre selon l’Organisation de Coopération et Développement Economique (O.C.D.E.) près de 10% de la dépense publique dans l’éducation. Elle fait alors de ce domaine, une priorité sociale. Or dans notre pays, alors que les dépenses publiques sont en augmentation constante, celles consacrées à l’éducation restent moindre. Pourtant, avec les milliards qui sont détournés tous les jours au profit de quelques individus et pour une consommation ostentatoire, l’Etat ferait mieux d’investir tous ces sous dans l’économie de la connaissance. Car, les 62.000francs CFA que l’Etat alloue à quelques enfants issus des parents fonctionnaires nous paraissent à la fois dérisoires, inefficaces et injustes . Inefficace et inadapté, parce que le trousseau scolaire d’un élève qui va en classe de 6èmeavoisine les 200.000francs CFA. Injuste, parce qu’elle est en violation des dispositions de l’article 1erde la Constitution, en ses alinéas 17, 18 et 19. Or, selon la Déclaration des Droits de l’Homme de 1948, en son article 26, «Toute personne a droit à l’éducation». Il ne doit, à ce niveau, exister des discriminations, des exclusions ou toutes autres formes de délaissement des jeunes sans perspective. Les études officielles, notamment l’Enquête Démographique et Santé (E.D.S.G II) de 2012, ont déterminé l’ampleur de l’analphabétisation au Gabon qui est de l’ordre de l’ordre de 18 % des Gabonais âgés de 15 à 49, soit un (1) Gabonais sur cinq (5) qui ne sait ni lire, ni écrire. Pour le R.P.G., c’est inadmissible, car l’intégration républicaine passe par l’éducation pour tous. Comme l’écrit Joël de ROSNAY, «l’éducation est au centre de toutes les stratégies de construction de l’avenir. C’est un enjeu mondial, un des défis du 3èmemillénaire».Cet avenir doit intéresser chacun d’entre nous, puisque nous comptons bien y passer les prochaines années. C’est pour cela que l’école cadeau figure en tête de notre programme politique qui «est capable de servir de base à une large coalition rassemblant toutes les forces politiques et sociales de la nation, pour assurer un meilleur avenir à tous les Gabonais». L’école apparait alors comme ce lieu essentiel qui met légitimement au premier rang de ses devoirs celui de prévenir le désordre et la violence, et rendre possible l’enseignement. Le philosophe ALAIN disait alors dans Propos d’un Normand: « dès qu’on a éveillé sa Raison, par géométrie ou autres choses du même genre, on ne peut vivre ni penser comme si on ne l’avait pas éveillé». Le premier Forum national sur le vote des jeunes et la démocratie, organisé à Libreville, les 27 et 28 novembre 2014, au siège du Conseil Economique et Social, a mis en avant cette problématique. Durant deux jours, les jeunes du Gabon ont débattu les problèmes les concernant, notamment le volet de l’éducation et de la formation. Les participants à ce Forum se sont alors appuyés sur les dispositions de la Charte Africaine de la Jeunesse, dans ses articles 10, alinéa d, et l’article 13, alinéa 1et alinéa4-g. C’est pourquoi, écrit l’économiste gabonais, Monsieur Martin EDZODZOME ELA: «cette nouvelle éducation doit être conçue de manière à répondre aux besoins réels du développement des sociétés. Ainsi, la répartition des dépenses publiques en matière d’enseignement et de formation sera fonction des exigences prioritaires du développement global de chaque communauté nationale qui en supportera la charge». Rassembleuses, Rassembleurs, mes chers Amis, Je ne saurai terminer mon propos sans vous réitéré mes vives félicitations, et vous demandez de rendre le R.P.G. plus que jamais visible, audible et crédible. Transformez donc vos espaces politiques respectifs en lieux de convivialité. Discutez avec tout le monde et allez partout expliquer aux populations, surtout aux plus jeunes d’entre nous, les grandes lignes de notre projet politique. Faites de notre slogan «pas un pas sans Rassembleur», une réalité. C’est alors, petit à petit, que nous allons-nous tenir la main comme les maillons d’une chaine et chanter en chœur : «Qu’avons-nous fait du Gabon notre beau pays très riche, il est malade ensemble sauvons-le, il est malade ensemble sauvons-le». Vive le Rassemblement Pour le Gabon, Pour que vive le Gabon immortel! Je vous remercie.
Fait à Oyem, le 17 octobre 2020.
Le Président Laurent ANGUE MEZUI
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