Officiellement lancée le 17 décembre 2020, la « campagne
zéro palu je m’engage » a commencé à poser des jalons d’une guerre sans
merci contre le paludisme qui est la première cause de consultation,
d’hospitalisation et de décès au Gabon et en Afrique. Le PNLP ou Programme National de Lutte contre le Paludisme dirigé par le
Docteur Safiou Abdou RAZACK, entend mobiliser toutes les énergies pour que
cette opération qui s’étend jusqu’en 2030, livre son épilogue. Que retenir de
l’entretien avec le Directeur du PNLP ?
Dans l’élan de la quinzaine de pays africains déjà engagés, le Gabon entend efficacement lutter contre le paludisme, conformément aux engagement pris par le Chef de l’Etat gabonais en 2018 à Nouakchott, en tenant compte des principes édictées par cette campagne internationale. Le but du jeu étant de parvenir à fédérer le plus grand nombre, et toutes les couches sociales, en vue de s’approprier cette lutte contre le paludisme à travers des actions communautaires. De ce fait, « un business plan a déjà été élaboré : c’est un outil de mobilisation des ressources qui consiste à déterminer les actes prioritaires à mener et qui sont susceptibles d’être financés par les entreprises. Nous avons déjà commencé le processus de mobilisation des ressources (…) Nous avons signé un contrat avec la BICIG, la SEEG ainsi que d’autres entreprises. Le gouvernement gabonais s’est impliqué de manière forte, mettant à la disposition des femmes en ceintes, 60 milles moustiquaires imprégnées, ce qui représente la couverture de près de 75% des femmes enceintes attendues au Gabon sur un an, tout en subventionnant les moustiquaires imprégnées à longue durée d’efficacité. Nous avons aussi la promesse ferme d’un partenaire qu’est la CNAMGS qui s’engage à couvrir les 25% de Gap pour ce qui concerne les femmes enceintes », a affirmé le Directeur programme national de lutte contre le paludisme le Docteur Safiou Abdou RAZACK.
Selon le directeur du PNLP, cet engagement voulu « sera partout, l’on veut que l’instituteur parle du paludisme à ses élèves, on doit tous dire zéro palu je m’engage et le traduire en actes. Ce n’est pas un jour de sensibilisation, mais des actions que la communauté doit mener après avoir pris la décision chaque fois que cela est possible. Sensibiliser est un acte de lutte, assainir son environnement est un acte de lutte ; dormir sous moustiquaire imprégnée est un acte de lutte ; amener son enfant dans une structure appropriée dès le premiers signes du paludisme est un acte de lutte ; exiger un test de palu est un acte de lutte ; faire pression pour que les capitaux arrivent dans la lutte contre le paludisme est un acte de lutte; financer la lutte contre le paludisme est un acte de lutte ; voter une loi en faveur de la lutte contre le paludisme est un acte de lutte ; mobiliser les ressources au niveau des municipalités est un acte de lutte… ».
Dans cette bataille communautaire, si les ONG ; les élus locaux et les opérateurs économiques ont dit leur engagement, les ménages et toutes les autres catégories sociales sont invités à emboiter le pas. Rappelons que la moustiquaire imprégnée dont le prix varie entre 7 et 14 mille francs CFA ne coûtera plus que 3000 francs : une autre manière pour les pouvoirs publics de riposter contre le paludisme.
Juliette BAYARD
A fascinating discussion is worth comment. I believe that you should write more on this issue, it might not be a taboo subject but generally people do not speak about such topics. To the next! Many thanks!!