La criminalité faunique avec l’abattage tous azimuts des bêtes
de toutes espèces, sans épargner celles protégées se renforce en Afrique. Les dégâts
sont énormes sur les écosystèmes et l’économie, mais l’ampleur que prend ce
phénomène malgré les sanctions infligées aux contrevenants, fait penser qu’il
serait entretenu par des mains invisibles qui doivent être coupées.
118 pointes d’éléphants saisies le 21 octobre 2020 à Ambam dans Sud le Cameroun ; pendant que trois trafiquants d’voire épinglés au Bénin ont écopé chacun, de 3 ans d’emprisonnement avec une amende collective de 83 millions de francs CFA à payer selon le journal « fraternité » ; sans oublier le Togo où il y’a quelques jours, 5 personnes avaient été arrêtées au quartier Attiégou de Lomé en possession d’une importante cargaison d’ivoire : leur peine selon notre confrère « vivafrik-actualité », trois à six mois d’emprisonnement en fonction du degré d’implication des protagonistes, et 5 millions d’amende à payer au ministère togolais de l’environnement et des ressources forestières ; la liste n’est pas exhaustive.
Chaque année selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), « 20 000 à 30 000 éléphants sont tués pour leur ivoire, soit 50 à 80 par jour. L’espèce ne compte plus que 415 000 individus en Afrique, contre 3 à 5 millions au début du XXe siècle. Le trafic de défenses, lui, est florissant et pèse 3 milliards de dollars par an. La Chine représenterait 70% de la demande mondiale d’ivoire”.
Il est donc urgent que des mesures drastiques soient prises pour décourager les contrevenants. A cet effet, « La branche sud-africaine du Fonds mondial pour la nature (WWF) vient d’offrir 15 kits d’outils au gouvernement pour renforcer la lutte contre la criminalité faunique. Ces kits seront utilisés sur les scènes de crime lié aux espèces sauvages, afin d’identifier les responsables. C’est une nécessité pour ce pays où le braconnage a atteint un sommet historique en 2014, causant la mort de 1215 rhinocéros », selon Afrik21.
Qui se cache derrière ce gros trafic qui compromet la survie des pachydermes ? des sanctions plus sévères devraient probablement être infligées dans l’espoir de briser cette chaîne aux puissantes ramifications.
Juliette BAYARD
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