Une annonce faite à la suite il y’ a quelques mois, de son ralliement au camp du pouvoir en réponse à l’appel du chef de l’État Ali Bongo Ondimba et autour de la volonté de ce dernier de rassembler les gabonais autour des valeurs d’unité, de cohésion et de démocratie républicaine au-delà des divergences idéologiques de tout un chacun, dans l’intérêt de la nation.
Au PDG où l’on semble se satisfaire de cette décision, on salue une démarche politique courageuse qui traduit le réalisme de la démocratie gabonaise sous l’impulsion du Président Ali Bongo Ondimba. En effet l’acte posé par Jean Eyeghe Ndong est la reconnaissance de ce dernier à l’endroit de feu président Omar Bongo Ondimba qui a su lui « mettre le pied à l’étrier ».
Que vaut « politiquement » Jean Eyeghe Ndong aujourd’hui après un passage dans le camp de l’opposition ? Alors que son retour « dans la maison du père » passe pour être une plus-value pour le parti au pouvoir dans le deuxième arrondissement et la commune de Libreville en général dans la perspective des prochains scrutins populaires.
D’aucuns y voient en ce changement de paradigmes, une ambition pour le parti au pouvoir de placer l’ancien membre de l’Union nationale (UN) à la tête de la première institution municipale du pays. La mairie de Libreville a tout au long de ce mandat finissant, été secouée par une vague de scandales financiers. Dont la venue du natif de Nkembo devrait permettre au pouvoir de redorer l’image d’une institution ternie par des gestions approximatives.
En effet, Jean Eyeghe Ndong dont le pragmatisme traduit des objectifs légitimes n’a jamais caché cette volonté de se porter à la présidence du Conseil Municipal de la capitale gabonaise. À quelques mois des élections générales, cela est bien un ambitieux programme. Mais la témérité politique de l’actuel Haut-Commissaire de la République ne se limiterait pas au seuil des seules intention.
Tant plus que le parcours de Jean Eyeghe Ndong est auréolé d’un bilan qui ne laisse pas traîner les casseroles à l’exemple de certains de ses anciens « amis » de l’opposition qui sont passés maîtres dans l’art de la nuisance. Né le 12 février 1946 à Libreville, Jean Eyeghe Ndong peut se prévaloir d’un parcours administratif et politique exemplaire, dont l’ascension fulgurante lui a permis d’accéder au prestigieux poste de Premier ministre (du 20 janvier 2006 au 17 juillet 2009), avant de démissionner pour se porter candidat indépendant à l’élection présidentielle anticipée de 2009.
Comme il fallait s’y attendre, le grand retour de Jean Eyeghe Ndong au sein du Parti démocratique gabonais, quelques mois seulement après le ralliement de son groupe politique avec le camp du pouvoir, suscite multiples questions, notamment quand on tourne le dos à l’opposition.
On devient facilement la cible des invectives et des propos acerbes tendancieux et de diabolisation. Après une décision empreinte de courage, comme le fait Jean Eyeghe Ndong, pour se mettre en phase avec l’intérêt national qui ne semble pas être une pratique courante pour la classe de l’opposition gabonaise.
Thierry Mocktar
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