Déguerpissement des habitants de la décharge de Mindoubé

Des cris et des grincements de dents à Mindoubé au niveau de la décharge, depuis que le Maire du 5^ème arrondissement de la commune de Libreville a décidé de tracer une route carrossable en ces lieux ; obligeant ainsi les squatters du site qui y avaient érigé des bicoques à quitter les lieux. Ces derniers lancent un SOS dans l’optique d’une éventuelle indemnisation.

Deux semaines après la sensibilisation des occupants des abords de la grande décharge de Mindoubé sur l’impérieuse nécessité de vider les lieux par le premier responsable de cet arrondissement en la personne du Maire lui-même, les engins ont pris le relais . Dès le premier coup de pelles, des cris stridents des occupants qui n’ont pu retenir leurs larmes face à la destruction de leur maison du moins ce qui s’y apparentait. Pourtant, certains reconnaissent avoir été informés de cette opération à l’exemple de Pierrette Mapesso qui a déclaré « Monsieur le Maire est venu il y’a deux semaines nous dire de quitter la décharge car il devait faire construire une route. Mais moi je ne pouvais pas partir car n’ayant nul autre part où aller ».

Dans le ciel, des myriades d’oiseaux eux aussi troublés dans leur tranquillité ; des odeurs insoutenables accompagnées d’une fumée nauséabonde  émanant des déchets remués par le passage d’engins, rendaient davantage obscur, cet environnement qui nourrissait pourtant une bonne frange de la population Librevilloise, et logeait presqu’autant. La route facteur de développement est devenue pour ces compatriotes renvoyés à la elle étoile avec femmes et enfants, une source de souffrance. On entendra d’ailleurs l’une des victimes dire en sanglotant, « ça nous fait mal au cœur qu’on nous déguerpisse sans nous dédommager. Ma  maison était mon seul bien mais aujourd’hui, où irais-je ? »

Le maire du 5^ème arrondissement CHADI MOUKARIM croyait bien faire en désengorgent les voies principales de sa circonscription, tout en évitant le pire à ses administrés qui au quotidien vivaient avec la mort du faits du voisinage avec les immondices sources de maladies ; mais c’était sans compter avec la précarité et témérité de ces derniers. En attendant, le squelette de ladite route est visible, mais les rares squatters encore présents sur le site ne tarderont pas eux- aussi, à être expulsés.

Kelly RETENO

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