Depuis le 20 octobre dernier, un technocrate est à la tête
de la SETRAG, la Société d’Exploitation du Transgabonais : Christian MAGNI
qui connait bien la maison. Une entreprise en proie aux accidents tous azimuts,
mais le promu ne lésinera pas sur les moyens pour relever les défis qui se
présentaient à lui. Au cours d’une interview accordée à la presse, le Directeur
Général de la SETRAG a clairement présenté ses ambitions pour cette entreprise.
Des missions dites prioritaires à la prise de fonction du nouveau Directeur Général, confiées par le conseil d’administration : « L’amélioration du niveau global de sécurité, au regard des incidents enregistrés ces dernières années ; le renforcement de la performance de l’entreprise par la mise en œuvre du programme de remise à niveau des infrastructures notamment, le réhabilitation des voies, le développement des équipements de communication, ainsi que toutes les autres infrastructures d’exploitation et de formation du personnel ; et assurer un bon niveau de compétitivité de de l’entreprise ». Pourtant, le nouveau Directeur Général a toutes les raisons pour baisser les bras, du fait des accidents répétés sur le chemin de fer ; des accidents auxquels Christian MAGNI entend apporter une solution durable, « chaque accident fait l’objet d’une analyse, des causes et de plans d’actions sont définis et mis en œuvre afin qu’il ne se reproduise pas. Le plan de remise à niveau actuellement en cours de déploiement vise à répondre à la situation de vieillissement de la voie, d’une part avec le renouvellement de l’ensemble des traverses bois par des traverses en béton bi-bloc. Le remplacement des rails de 50kg/m, mieux adaptés au tonnage essieu transportés sur la ligne de chemin de fer, et d’autre part, le traitement des zones instables historiques ».
Des questions d’importance capitale et parfois tabou, allusion faite au financement à hauteur de 207 milliards de francs CFA pour la réhabilitation complète du chemin de fer, fruit de la convention signée entre l’Etat gabonais et la SETRAG. En réaction à cette préoccupation, Christian MAGNI l’actuel Directeur Général de la SETRAG affirme : « ce financement de 207 milliards de FCFA (61 milliards de la part de l’Etat via un prêt auprès de l’AFD et de 146 milliards pour la part de la SETRAG via un prêt auprès de SFI/PROPARCO et des fonds propres) permet de financer le renouvellement des 648 km de voie ferrée en traverses béton, la réhabilitation des ouvrages de chemin de fer, la remise à niveau des infrastructures d’exploitation, la modernisation des équipements d’exploitation, de formation et d’acquisition du matériel roulant dont la rame de train voyageur en 2016. Pour ce qui est des travaux de la voie, 135 km ont déjà été renouvelées en traverses bâtons, soit dans les cantons Lopé, Offoué, Booué, Ivindo, Mouyabi et actuellement, nous travaillons dans le canton Abanga-Ndjolé qui présentait plus de risques compte tenu de la présence des zones instables identifiées depuis la construction. Après deux ans de travaux, le programme se poursuit, malgré les craintes opérationnelles et administratives. Un point régulier est fait aux autorités via des réunions au comité de suivi, ce qui nous permet de solliciter leur appui quand cela s’avère nécessaire ».
Pour Christian MAGNI, la reforme initiée en 2015 a donné en 2017, des fruits escomptés, ayant permis à « la STRAG de financer sa part du plan d’investissement ». Pour ce qui est l’exercice 2020, le professionnalisme des équipes mobilisées aura bravé la fureur de la Covid 19, avec pour conséquence, des résultats permettant la poursuite du programme. Voilà qui augure de beaux jours pour la SETRAG.
Juliette BAYARD
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