L’adresse de Gérard Ella Nguema le Président du Front Patriotique Gabonais (FPG) était clairement ciblée le samedi dernier, lorsqu’en entouré des membres du bureau exécutif de son parti, les militants et sympathisants, le Leader politique a publiquement interpellé le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba; la classe politique gabonaise; le gouvernement de la République; citant nommément bon nombre de ministres revenus au gouvernement; la France et le peuple gabonais.
Pour Gérard Ella Nguema, il est l’heure de briser la glace après « huit mois de silence et d’observation ». Comme exigeant une sorte de bilan aux pouvoirs publics, il a multiplié des questionnement notamment: « quel est l’état d’avancement des travaux de la Transgabonaise; où en est-on avec les 10.000 emplois dans la zone de Nkok? ; que sont devenus les universités qui devaient sortir de terre » bref, la liste n’est pas exhaustive.
Le Président du Front Patriotique Gabonais (FPG) qui estime qu’il faut donner la chance à un autre gabonais de présider aux destinées du Gabon a invité la classe politique de l’opposition à réfléchir davantage sur une stratégie commune. « Je saisis cette occasion pour dire à l’opposition, si nous voulons l’alternance, nous devons parler d’une même voix ».
Dans son élan, il a suggéré que le CGE, Conseil Gabonais des Élections « ne soit plus entre les mains des politiciens, mais il doit être confié à Monseigneur Iba-Ba, et les autres membres doivent être issus des autres confessions religieuses ».
Gérard Ella Nguema a dit être outré par la décision selon laquelle les gabonais de l’étranger ne peuvent être candidats: comme réplique, il a estimé que ces derniers « ne doivent non plus aller aux urnes », a t-il confié ajoutant qu’il soutiendrait un candidat de l’opposition, si lui-même ne se portait pas candidat.
Juliette Bayard