La rencontre entre les deux Chefs d’États s’est faite à la présidence de la République gabonaise. Cette dernière intervenue après l’Assemblée générale des Nations Unies tenue en septembre 2022 à New York a permis à Ali Bongo Ondimba et son homologue Mohamed Bazoum du Niger, de discuter sur les relations bilatérales entre Libreville et Niamey.
» J’ai mis le séjour à profit pour parler des questions d’intérêt commun, le Niger a les intérêts assez importants au Gabon parce qu’il a une communauté de 15 000 personnes qui disposent d’une carte de séjour, qui sont repérés par les services de sécurité gabonais et qu vivent tranquillement dans ce pays. Ce sont des personnes très jeunes d’un certain niveau de formation ce qui est impressionnant; qui m’ont chargé de remercier le Président Bongo pour l’accueil qui leur est réservé en terre gabonaise », a précisé Mohamed Bazoum, le président de la République du Niger.
Un gabonais qui va au Niger est exempté de visa et inversement, ce qui témoigne des bonnes relations diplomatiques entre les deux pays comme l’a affirmé Mohamed Bazoum en ces termes: « nous sommes deux pays africains qui ont des intérêts similaires sur un certain nombre de question […] Nous avons parlé du changement climatique. Le Niger est le pays du sahel qui, avec les petites îles du pacifique, est probablement la partie du monde la plus affectée par le changement climatique.
Dans la foulée, le numéro un Nigérien a laissé entendre que « la violence qui sévit actuellement dans l’espace sahelo-saharien est intimement liée avec les changements climatiques. C’est la mise en cause du mode de vie pastoral dans cet espace qui pousse les jeunes des communautés pastorales à se livrer à ces activités criminelles qu’on appelle le terrorisme.
En rapport avec la tenue très prochaine du One Forum Summit, ainsi que les efforts du Chef de l’État gabonais sur la protection et la préservation de l’environnement, Mohamed Bazoum a congratulé son homologue Gabonais: « je n’ai pas manqué d’encourager le Président Bongo à poursuivre ce combat » rappelant que la forêt du bassin du Congo « est le patrimoine de l’humanité ».
Juliette Bayard