Politique/Présidentielle 2023 : Ali Bongo Ondimba en voie pour inaugurer le premier quinquennat post concertation politique (Par Thierry Mocktar)

Après avoir volontairement, et de manière délibérée, esquivé la table de la Concertation politique convoquée par le président de la République, en prônant la politique de la chaise vide, une partie de l’opposition gabonaise qui espérait trouver un réconfort à ses lamentations habituelles, avec la présence à Libreville du président français, Emmanuel Macron, devrait déchanter sur cette fausse espérance.

Au regard de la fin de non-recevoir exprimée à cette opposition par le locataire de l’Élysée. C’est dire que l’axe Paris-Libreville est au beau fixe. Compte tenu des rapports privilégiés d’État à État qui existent. La France n’entendrait donc pas s’ingérer par une pression électorale quelconque sur un État souverain fut-il une de ses anciennes colonies.

Déjà en 2011, au cours d’une visite à Libreville, Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, avait éconduit l’opposition gabonaise au cours d’une audience qu’il avait accordé à certains de ses leaders sous la conduite de Maître Louis-Gaston Mayila, c’était à l’hôtel Méridien de Libreville. Pour ce qui est d’Emmanuel Macron, cette même opposition espérait que par son séjour, dans le cadre de la tenue à Libreville (1er et 2 mars 2023) du One Forest Summit, le numéro un français devrait faire pression sur le pouvoir gabonais en sa faveur.

Malheureusement, les concessions faites, ces derniers temps, par Ali Bongo Ondimba a l’endroit de l’opposition contribuent au renforcement de la démocratie pour parvenir, au Gabon, à des élections transparentes, crédibles et apaisées.

Emmanuel Macron qui n’a pas souhaité rencontrer l’opposition gabonaise a parfaitement exprimé « les objectifs de sa visite en terre gabonaise et qui n’a pas de but électoraliste » indique Paris. « Mettre en place nos objectifs des différentes COP, et surtout valoriser le capital naturel dont ces économies disposent à profusion » a précisé le président français dont la préoccupation première demeure la problématique planétaire des changements climatiques et la préservation des forêts tropicales et équatoriales.

En initiant une large concertation politique consensuelle de la classe politique gabonaise voulue et souhaitée par l’opposition, le pouvoir gabonais serait déjà en orbite pour s’offrir, dans quelques mois, le premier quinquennat de l’ère post Concertation politique.

Les questions d’importance abordées au cours de ce conclave et les questions auxquelles sont parvenues les participants pourraient servir de bréviaire d’idées et constitués, à n’en point douter, une avancée significative et une grande victoire pour la démocratie au Gabon.

Thierry Mocktar