La sécurisation des établissements scolaires du Gabon : l’UIS-Publics au devant de la scène.

Ouverture le 27 août du  forum national sur l’encadrement et la
sécurité en milieux scolaire, sportif et administratif au Gabon.  À l’initiative de l’union internationale des
services publics et assimilés (UIS-publics), la tenue de ce forum part de
l’observation des violences devenues régulières dans ces milieux, d’où l’éveil
de conscience des responsables de l’UIS-publics, qui tiennent à sensibiliser ;
former les différents acteurs et proposer des solutions aux autorités
compétentes.

Pendant trois jours (du 27 au 29 août), la première édition du forum national sur l’encadrement et la sécurité en milieux scolaire, sportif et administratif au Gabon va battre son plein à l’auditorium de l’école normale supérieure. Ouvert sous le thème « comment améliorer l’encadrement et la sécurité dans le système éducatif au Gabon », cette première édition a vu la participation des Chefs d’établissements scolaires et universitaires ; des Représentants des associations des parents d’élèves et des apprenants. Emmanuel MVE MBA le Président du CAPPE qui en même temps assure la vice-présidence de l’UIS-publics zone Afrique francophone, n’a ménagé aucun effort pour la mise en musique des activités.

Tour à tour, les interventions se sont enchaînées, et toutes, portant  sur l’insécurité criarde en milieu scolaire. D’abord, Prisca NTOUTOUME le Représentant des Apprenants qui a peint un tableau sombre de la situation sécuritaire et l’abandon dont sont victimes ses semblables, égrenant le chapelet des cas de violences de tous ordres, notamment, les violences policières, l’échec ou l’abandon scolaire ; la falsification des bulletins et en plus, s’est-elle plaint, «  à la moindre revendication, nous sommes sanctionnés et gazés par les forces de police ; le désengagement actuel de l’Etat motive certains élèves à la délinquance avec vente et consommation des drogues et autres stupéfiants ; braquages ; violence entre élèves ; violence entre élèves et enseignants et entre membres de l’administration : preuve des violences en milieu scolaire et à l’extérieur des établissements ».

Jacques NGOUA NDONG le Président des associations des parents d’élèves de l’Estuaire, à la lumière des faits accablants, « nous avons enregistré au CES Léon Mba 2  un élève de 5^ème poignardé à mort par celui de CES Léon Mba 1 l’année scolaire 2016-2017 ; au Lycée Jean-Baptiste OBIANG ETOUGHE, deux lycéens des classes de 5^ème et seconde ont trouvé la mort en milieu scolaire dans les mêmes conditions l’année scolaire 2018-2019 etc. ». Cette situation est critique et ne peut perdurer ; de ce fait, chacun doit jouer sa partition : « il revient à l’Etat et au ministère-public, la responsabilité de freiner l’agir délinquant dans toute sa rigueur en application des dispositions relatives à la convention des droits de l’enfance ratifiée par le Gabon via le ministère de la justice en 1994, et la charte africaines des droits des peuples dans ses articles 16 et 17 », a-t-il martelé. Les enlèvements et disparitions mystérieux constatés ces derniers temps n’ont pas leur place dans les lieux d’apprentissage ; il faut agir au plus vite pour y mettre un terme par des actions concrètes : la formation des personnes aptes à résorber le problème et selon Emmanuel MVE MBA, « comprendre le problème ; élaborer des solutions ; mettre en œuvre les moyens ; évaluer les solutions au vu des résultats engrangés ; isoler le problème et le résoudre de manière satisfaisante ».  En sus, « Il serait souhaitable qu’en plus des surveillants déjà présents au sein des établissements scolaires, des personnes formées à la sécurité et à la prévention scolaires qui interviendraient devant et aux abords des établissements, leur viennent en en appui »,  a suggéré  Emmanuel MVE MBA le vice-président d’UIS-publics zone Afrique francophone.

Avant les travaux en ateliers, la distribution des bavettes pour lutter contre la Covid-19 et ensuite, s’en est suivie l’installation des membres du bureau exécutif du forum avec Pierre Claver TCHEMA IWESSA comme Président ; Lambert NONG et Marie Louise BOUANGA tous deux Vice-présidents ; Ilore INANDJI, Formateur ; Jacques NGOUA NDONG, Rapporteur et Nesly MAROUNDOU MOUSSAVOU, Représentant des étudiants.

Chaque membre du bureau élu, mesure la dimension de la tâche qui est sienne en vue de proposer un rapport bien ficelé le moment opportun.

Juliette BAYRD

Share on facebook
Facebook
0
Share on whatsapp
WhatsApp
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
0
Share on email
Email