Ça chauffe à la fonction publique : les partenaires sociaux exigent la concrétisation « des mesures à court terme »

Face aux agents de l’état réunis au sein du SYNAFOPRA ; le MSTGV ; la COSYREFAA et la FECOREFI le 9 novembre dernier, les éléments de la gendarmerie et de la police nationale. Le but de leur présence, empêcher la tenue de l’assemblée générale qui devait décider de comment emmener le gouvernement à respecter ses engagements pris lors du forum de la fonction publique.

Grande aura été leur surprise le lundi 9 novembre, alors qu’ils devaient se réunir dans l’enceinte du ministère de la fonction publique, en vue de tenir leur assemblée générale et faire ainsi, le point des résolutions prises par le gouvernement à l’endroit des partenaires sociaux ce, à la suite du comité de suivi du forum de la fonction publique mais, « Nous avons constaté que notre partenaire au lieu de nous appeler à une discussion, a préféré gonfler les muscles en appelant non pas seulement la police, mais la gendarmerie empêchant ainsi les travailleurs d’accéder à leur lieu de travail qui le ministère de la fonction publique », a souligné Wilfried Erisco MVOU OSSIALAS, le Président et porte-parole de la fédération des syndicats des régies financières et administrations assimilées (COSYREFAA). Or au cours des travaux du forum de la fonction publique, les décideurs avaient pris l’engagement de régler les revendications des partenaires sociaux sur trois périodes le long terme ; le moyen terme et le court terme : l’étape qui prend fin en décembre prochain. Mais il se trouve que depuis lors, rien n’est fait. Les agents en situation de pré salaire qui vivent de leurs primes en sont sevrés depuis plus de deux mois, les situations administratives restent inchangées, l’arrêté autorisant  les recrutements reste non signé bref, c’est le statuquo :  de qui se moque-t-on, se demandent ces agents de l’Etat qui fustigent la manipulation et le caractère aphone du gouvernement  « Nous sommes opposés à nos camarades qui sont passés sur Gabon télévision pour dire que nous devons attendre décembre (…) mais nous n’allons pas attendre décembre car en décembre, il n’y’aura rien et en janvier non plus. Or à partir de janvier 2021, nous entrons dans la deuxième phase c’est-à dire le moyen terme donc toutes les réalisations du court terme n’ont pas démarré », s’est indigné Wilfried Erisco MVOU OSSIALAS. Ces grévistes disent ne plus céder aux menaces du gouvernement qui ne cesse de faire valoir la violence.

 Voilà qui n’augure rien de bon pour les jours à venir.

Juliette BAYARD