Les pêcheurs de la ville du sable ont donné un point de presse le 23 mars dernier au village des pêcheurs, pour dénoncer les souffrances qui leur sont infligées par les Conservateurs et le éco-gardes, avant d’annoncer leur entrée en grève général et illimitée, invitant les pouvoirs publics à trouver une solution définitive à ce fléau.
Trop d’exactions commises à l’encontre des pêcheurs de Port-Gentil qui lors de leur sortie, ont dénoncé avec véhémence, le traitement esclavagiste dont ils sont victimes. Les premiers incriminés sont les Conservateurs et les éco-gardes. « Nous sommes fatigués d’être pris pour des moins que rien, nous ne sommes pas les esclaves du Conservateur et ses acolytes », s’est indigné le Responsable d’une unité de pêche, a t-on apprit de notre confrère « l’Union ».
Ces exploitants de la pêche, Nationaux comme Expatriés ont ainsi décidé de geler leur activité. Aux dires de Sammuel Kouato le porte-parole de la coopérative Irouani, « lorsqu’ils nous croisent en mer ou dans les rivières, ils nous traquent, arrachent le poisson et parfois se le partage devant nous ; les moteurs de pêche et les filets sont confisqués si on ne les brule pas ; comment comprendre les sévices qu’ils nous infligent ? » a-t-il rapporté, avant de se demander, « comment peuvent-ils demander aux adultes comme nous de nous mettre à genoux torse nu, et de nous trémousser dans le sable » ?
Pourtant le 5 mars dernier, ces pêcheurs avaient saisi le gouverneur pour arbitrage, mais la gangrène continue son expansion. Face à cette situation le poisson déjà rare sur le marché, le sera davantage, à moins que des mesures coercitives soient trouvées et appliquées contre les récidivistes.
Juliette BAYARD
